"Le goût des Merveilles" de Eric Besnard

[i]"Au cœur de la Drôme provençale, Louise élève seule ses deux enfants et tente de préserver l’exploitation familiale. Un soir, elle manque d’écraser un inconnu au comportement singulier. Cet homme se révèle vite différent de la plupart des gens. Et sa capacité d’émerveillement pourrait bien changer la vie de Louise et de sa famille."

Un film très bien construit sur la différence... mais pas seulement : il y a aussi beaucoup de poésie, dans la manière de filmer le ciel, la luminosité sur les champs de lavande, de blé, dans les branchages fleuris des arbres fruitiers, de la poésie dans les relations entre les personnages : Pierre dit les choses de manière directe, sans détour, et cette façon de faire ouvre des portes, des émotions dans l'esprit de ceux qui l'entoure... C'est beau je trouve, et très émouvant par moment... Et puis, on le croit à coté de la plaque et en fait il est à chaque instant très attentif à tout ce qui se passe autour de lui, il analyse, anticipe les situations (comme cette nuit de gèle où il va réchauffer les vergers)...
Bref, j'ai aimé : parce que l'histoire est touchante, mais aussi parce que les personnages sont parfaits : une Virgine Efira qui me scotche à chaque fois et Benjamin Lavernhe, de la comédie française qui gagne à être connu : une interprétation remarquable...
Ah oui, autre chose, j'ai trouvé aussi qu'il régnait une extrême sensualité : dans la façon de filmer, mais aussi entre les personnages par l'intermédiaire des mots, des regards, des sourires, en sachant qu'à aucun moment ils ne se touchent : mais elle est là, très subtilement présente...